Vittorio Feltri plonge dans la tourmente après des déclarations incendiaires sur les musulmans, suscitant une vague d’indignation publique et politique.
Des propos choquants qui enflamment le débat
À 81 ans, Vittorio Feltri, directeur éditorial de Il Giornale et conseiller régional de Lombardie pour Fratelli d’Italia, est au centre d’une polémique majeure. Lors de son intervention à l’émission La Zanzara sur Radio24, il a qualifié les musulmans de « races inférieures » et a déclaré sans détour : « Je leur tirerais dans la bouche. Je n’ai absolument pas honte de le penser ». Ces propos ont immédiatement provoqué une tempête médiatique.
L’indignation générale face à des commentaires inacceptables
Les paroles de Feltri ont déclenché un tollé général. L’Union des Communautés Islamiques d’Italie (Ucoii) a condamné ces déclarations comme étant d’une « gravité inouïe », accusant Feltri d’inciter à la violence et à la haine raciale. L’Ucoii envisage de prendre des mesures légales pour protéger la communauté islamique et a sollicité l’intervention du Premier ministre Giorgia Meloni pour qu’elle pousse Feltri à démissionner de ses fonctions régionales et éditoriales.
Réactions politiques cinglantes
Le Parti Démocratique, par l’intermédiaire de Pierfrancesco Majorino, chef du groupe démocrate en Région Lombardie, a également réagi avec véhémence : « Les mots de Feltri sont abominables et inacceptables : il doit démissionner. Fontana et Meloni doivent se distancier une fois pour toutes d’un conseiller qui continue d’exprimer des positions racistes et pleines de haine ».
- Pierfrancesco Majorino appelle à la démission immédiate de Vittorio Feltri.
- L’Ucoii envisage des actions en justice contre Feltri.
Tensions au sein même du parti Fratelli d’Italia
Même parmi les rangs de Fratelli d’Italia, on observe des dissensions. Les conseillers régionaux Maira Cacucci et Matteo Forte ont fermement condamné les déclarations de leur collègue, réaffirmant leur engagement envers le respect mutuel et l’égalité tels que stipulés par la Constitution italienne.
Antécédents controversés
Cela n’est pas une première pour Vittorio Feltri. Il avait récemment suscité l’indignation en qualifiant les cyclistes de « personnes que j’aime seulement quand elles sont renversées ». Dans un autre contexte, il avait fait un commentaire désobligeant envers l’eurodéputée Ilaria Salis, la comparant à « une serveuse de Catanzaro », ce qui avait entraîné des excuses publiques auprès du maire calabrais. Cependant, cette fois-ci, aucun signe de remords ne semble poindre à l’horizon.
L’affaire autour des propos incendiaires de Vittorio Feltri soulève une nouvelle fois le débat sur les limites du discours public et sur la responsabilité des figures politiques dans leurs expressions publiques.